Le vitiligo enfin un espoir

Maladie auto-immune, le vitiligo touche environ 1 % de la population – entre 900 000 et 1,2 million de personnes en France. Elle se caractérise par l’apparition de plaques blanches dépigmentées sur la peau, indolores et non contagieuses. Une équipe de l’Université de Yale, aux États-Unis, a observé une repigmentation quasi compète chez une patiente après 5 mois de traitement par voie orale au tofacitinib – un inhibiteur de Janus kinase (JAK) régulièrement prescrit dans la polyarthrite rhumatoïde. Un espoir pour les patients atteints de cette maladie bénigne mais à fort retentissement psychologique.

Michael Jackson en souffrait. Selon le Dr Arnold Klein, son dermatologue, il aurait même pris la décision de se blanchir la peau parce qu’il n’assumait pas sa maladie… D’autres, au contraire, comme la mannequin canadienne Chantelle Brown Young, égérie de la marque Desigual, mettent leur vitiligo en avant, pour lutter contre la stigmatisation associée à cette dermatose. Maladie auto-immune, dont les origines restent à ce jour mal connues, le vitiligo touche environs 1 % de la population – entre 900 000 et 1,2 million de personnes en France. Elle se caractérise par l’apparition, sous forme de poussées, de plaques blanches dépigmentées sur la peau, indolores et non contagieuses.

Une équipe de l’Université de Yale, aux États-Unis, pourrait avoir découvert une solution thérapeutique à cette affection dont le retentissement psychologique peut être dévastateur. L’étude publiée par le Pr Brett King dans « Jama Dermatology » décrit la prouesse à laquelle ils sont parvenus : traiter, presque entièrement, une patiente atteinte de vitiligo.

Le tofacitinib – un inhibiteur de Janus kinase (JAK) régulièrement prescrit dans la polyarthrite rhumatoïde – a été administré, oralement, à une patiente atteinte de vitiligo de 53 ans, dont les tâches envahissaient progressivement le visage, les mains et le corps depuis un an. Après 5 mois de traitement, les plaques dépigmentées du visage et des mains avaient quasiment entièrement disparu. La patiente n’aurait signalé aucun effet secondaire. Même s’il ne s’agit que d’un cas, les résultats sont néanmoins sans précédent.

Le Pr King et d’autres équipes envisagent de mener des études cliniques sur le sujet.

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